Une histoire de Céline
Cette histoire malheureuse, résumée en quelques lignes dans le journal Ouest-France de ce jour : " Pauvre petite boutique de Nancy... Sous l'enseigne Céline, elle commercialisait ses vêtements depuis 1950. Elle devra changer de nom pour ne pas porter préjudice à la marque homonyme, propriété du groupe de luxe LVMH. Ainsi en a décidé la cour d'appel de la ville. La modeste entreprise familiale ne jouait pas dans la même gamme mais devra verser un euro symbolique de dommages et intérêts. LVMH l'avait attaquée en 2004, revendiquant une antériorité sur la marque déposée en 1948. " Ce sont les riches qui ont gagné ", commente Richard Zafrani, actuel gérant du commerce créé par son grand-père. " Céline, c'est le prénom de sa fille, ma tante. " "
Bien sûr, il y a du pitoyable dans tout cela. De la part des avocats de LVMH qui, pour justifier de conséquents honoraires (23.000 euros en l'occurrence, selon ce que je lis sur le site de RTL), sont prêts à tout. Mais qui en doutait ? De la part du juge également, qui, tout en infirmant d'un revers de main le jugement de première instance, se prête bon gré mal gré au jeu des puissants : " Céline " devra changer de nom après 60 ans d'existence et régler ce fameux euro symbolique. L'euro de trop !
L'air du temps est ainsi où, dit-on, tout ce qui brille est d'or. Surtout, ne griffons pas la surface...