Pages de Bretagne n° 53 - Le point de vue... de Mérédith Le Dez.
Comme je reprends le n°53 de la revue Pages de Bretagne, je parcours Le Point de vue... de Mérédith Le Dez, écrivaine et poète, Présidente du comité consultatif de Livre et lecture en Bretagne.
Dans cet article, plutôt un éditorial, titré Le silence du papier, Mérédith Le Dez évoque la crise du papier qui, comme chacun sait (?) frappe de plein fouet la chaîne du livre. Les éditeurs, et tout d'abord les petits éditeurs indépendants qui voient les coûts de fabrication exploser. Et les écrivains de création qui en font les frais en premier lieu, leur situation devenant de plus en plus précaire... Mais, pour eux, est-ce bien nouveau ?
Et puis, soudain, survient ce trait de l'âme qui me réjouit au plus haut point, que je ne peux que transcrire ici, in extenso. Voici donc ce qu'écrit Mérédith Le Dez : " Par contraste, l'époque est au remplissage, au bavardage, au clinquant, à la publicité triomphante des mêmes ouvrages partout, en Bretagne et ailleurs, qui voit quelques titres dans l'air du temps occuper tout l'espace de la rentrée littéraire : le cas Despentes en septembre dernier est révélateur du lessivage de cerveaux... En Bretagne comme ailleurs, de ce silence (le silence du papier) et de ce matraquage, on en crève. "
Ce qui me fait souvenir d'un libraire que je connais bien, tout joyeux de m'apprendre qu'il avait vendu en un rien de temps 300 exemplaires, je ne crois pas me tromper, j'allais écrire 500, de ce livre d'une ex de François Hollande, Valérie Trierweiler : Merci pour ce moment... Le fric ! le fric ! le fric ! ai-je alors pensé. Pour lui, pour elle, pour l'éditeur... Et le voyeurisme du lectorat le plus sot qui soit. Que de papier gâché, oui ! Que de gaspillage ! Ce papier qui coûte si cher, et nous coûte tant d'arbres...
Autre souvenir encore, que l'on me pardonne : lorsque mon premier roman est sorti, c'était chez Calmann Lévy, en septembre 1977, la rentrée littéraire comptait 147 romans... Si peu d'ouvrages, parce que l'on prenait soin de nos forêts ? Que nenni, braves gens ! Je vous laisse trouver la réponse : elle découle naturellement de ce qui précède...