Flowers in the Mirror, par l'Opéra du Sichuan, aux Amandiers
Un spectacle superbe. La mise en scène de Charles et Vincent Tordjmann est impeccable. Des décors ingénieux, presque savants, qui nous prennent pas la main, nous emmènent dans un fantastique voyage. Une musique étonnante, avec parfois, bien que nous soyons en Chine et que l'action se situe au VIe siècle sous le règne de l'impératrice Wu Zetian, des accents renaissance qui nous séduisent. Et des voix exceptionnelles, d'une pureté cristalline, qui nous emportent, tristes ou joyeuses, qu'on le veuille ou non.
" Flowers in the mirror ", un roman de l'écrivain Li Ju Chen, un grand classique de la littérature chinoise du XIXe, nous apprend-on. De quoi s'agit-il ? De l'exil parmi les mortels d'une déesse, la fée des Cent Fleurs qui, pour avoir été inattentive à sa tâche, a perdu l'immortalité, et de sa quête pour la regagner avec l'aide du lettré Tang Ao, le personnage central du roman. Tous les ingrédients y sont, étrangetés et drôleries. L'Opéra chinois du Sichuan, par son adaptation du livre, nous donne envie d'aller plus loin dans la découverte de Li Ju Chen et de son oeuvre.
Un moment à ne pas manquer. Jusqu'au 20 juin 2010, au Théâtre des Amandiers.