Cancale : en passant par La Vallée...
De retour à Cancale depuis le 19 août dernier et bien content, je
l'avoue, malgré le temps qui, aujourd'hui encore, s'est révélé maussade. Il n'empêche, de là où je suis, prenant la route de Saint-Malo par l'intérieur, je suis allé à pied donner le bonjour à
La Vallée, baptisée malouinière peut-être à tort, nichée dans son berceau de verdure. La grille était fermée et la dame des lieues n'est point venue au devant de
l'éventuel visiteur lui vanter, entre autres qualités de son honorable demeure, la rusticité de son crépi d'époque.
Par la suite, contournant le mur d'enceinte, j'ai suivi la rivière jusqu'à l'Anse Du Guesclin. Je sais, nous ne sommes plus alors à Cancale, mais il n'empêche : le débouché est exceptionnel, et les oyats entre lesquels d'étroites sentes nous sont tracées, à nous autres passants de l'instant, nous réservent plus de romantisme peut-être qu'on en souhaiterait.
J'aime beaucoup cet îlot que la morte eau arrache à la mer pendant quelques heures, un peu comme le Grand-Bé ou le Fort National à Saint-Malo, mais avec une nature plus vive, plus enchanteresse, contournée, en surplomb, de roches, de fougères et de bruyères qui nous rappellent la lande. Et cette année 1160 qui vit Bertrand II Du Guesclin transformer la bâtisse que l’un de ses aïeux y avait construit, en cette forteresse, il est vrai démolie puis reconstruite ensuite, encore fréquentée, je veux le croire, par quelques lutins farceurs.
Retour par le même chemin, à l’ombre des châtaigniers. Au passage, dans la forêt, j’ai pu voir quelques vaches "highland " au pelage roux et fourni. Sans elles, je crois bien que, tout au long de cette promenade, je n’aurais rencontré nul être vivant à qui m’adresser. Alors, en remerciement, et pensant qu'elles valaient bien certains humains, je leur ai adressé un signe de la main.
Ce jour même, à cette heure.