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Publié par Gérard Glatt

Un choix où l’éclectisme est de mise...Un choix où l’éclectisme est de mise...
Un choix où l’éclectisme est de mise...Un choix où l’éclectisme est de mise...

Un choix où l’éclectisme est de mise...

C'est avec un réel enchantement qu'on se laisse doucement glisser dans l'univers de Michel Bussi. Une fois encore, je me suis laisser prendre par ce roman On la trouvait plutôt jolie, dont le titre est inspiré de la chanson de Pierre Perret, sans avoir la moindre envie de résister. Ce que nous dit l'éditeur, Les Presses de la Cité : " Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, en quatre jours et trois nuits... Un suspense renversant et bouleversant. " De main de maître, comme toujours, Michel Bussi manipule le lecteur au point de le perdre comme au milieu d'une clairière. Cinq, sept, dix hypothèses s'offrent à lui. Oui, mais laquelle choisir ? Qui est qui ? Où sommes-nous ? Qu'on se rassure, Michel Bussi décide à notre place. Si fait qu'à la fin, mais seulement à la toute fin, on se retrouve un peu baba. Bon sang, le bonhomme, quel talent !

D'un tout autre ordre, le George Sand à Nohant, aux éditions du Seuil (Collection la Librairie du XXIe Siècle) de Michelle Perrot a emporté au plus haut des cieux le passionné que je suis de la célèbre Dame. Un ouvrage incontournable. George Sand à Nohant, c'est tout d'abord la famille, " un creuset fondamental ", et la maison, " un ancrage dans le temps ". Ses enfants, Solange, Maurice. Le mal être avec l'une, tandis que l'autre n'apporte que joie. Nohant, c'est Frédéric Chopin, " un embrassement céleste "; c'est Alexandre Manceau, " un chat caressant et un chien fidèle " ; c'est toujours et encore " le terrible caractère de Solange " ; c'est Maurice et Lina Calamatta, " la belle-fille de rêve " ; c'est encore le tout grand Paris que George Sand invite et qui n'hésite pas, malgré les désagréments du voyage, à venir jusque-là. Nohant, c'est la maison elle-même, son intérieur, ses jardins, son parc. Et c'est aussi le temps qui passe, la mort qui survient, emporte les uns et les autres et finit pas enlever celle qui faisait vivre tout un beau monde, qu'il fût imaginaire ou non.        

Cette année, Marie Sizun nous a donné Les Sœurs aux yeux bleus, publié aux éditions Arléa. Une suite indépendante de La Gouvernante suédoise. Je n'avais pas su lâcher cette gouvernante tant l'écriture était belle, parfois empreinte d'un classicisme fin de siècle, je parle du XIXe, et parfois poignantes les situations grâce à une étude psychologique non réductrice de Léonard Sézeneau et de son épouse, Hulda, tragiquement disparue. Nous en étions là lorsque La Gouvernante suédoise s'achevait. Que va-t-il advenir de leurs cinq enfants, traumatisés par la mort de leur mère ? Et plus particulièrement des trois sœurs, leurs deux frères trouvant leur voie sans difficulté ? C'est bien là tout l'intérêt de ce roman. Nous les suivons toutes les trois, comme nous suivons avec grand intérêt les pérégrinations de leur père. Sans lassitude aucune. Cependant, il me semble qu'au long du dernier tiers de l'ouvrage, du fait même de rebondissements attendus, il n'est pas certain que notre plaisir ne s'émousserait pas un tantinet s'il n'y avait, pour nous entraîner dans son sillage, l'écriture souvent subtile et attachante de Marie Sizun, et cet art qui lui est propre d'accrocher le lecteur.   

Cécile Delile, Zola, l'amoureux, Editions du Petit Pavé : Vous aimez Zola ? Son oeuvre, sa vie ? Vous ne détesterez pas cette aimable promenade à vélo entre Verneuil-sur-Seine et Médan, une balade de vingt minutes qui conduit notre Emile amoureux, d'Alexandrine à Jeanne et inversement... Non, Cécile Delile ne prétend pas à une relation historiquement fidèle des amours d'Emile Zola. Il s'agit d'ailleurs d'un roman. D'un court roman, parfois proche de la rêverie, où notre personnage principal se révèle davantage photographe qu'écrivain. Un ouvrage délicat, qui m'a rappelé les Thé Brun - pourquoi, allez savoir ? -, ces biscuits de jadis qui faisaient les délices de mon enfance. 

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