Olivier Adam, Franck Bouysse : Des vents contraires et Grossir le ciel...
Je lis, je lis, et je voudrais parler de ces livres qui m'emballent. Et ne parler que d'eux. Le plaisir de faire du mal ne m'intéresse pas. Je le laisse à ces gens qui s'y adonnent volontiers sur l'Internet et ailleurs, bien souvent sans le savoir, trop souvent en le sachant.
Aujourd'hui, deux romans, parmi les derniers que j'ai eu le bonheur de dévorer :
Le premier est d'Olivier Adam : Des vents contraires, chez Points. Le roman d'un père et de ses deux enfants que Sarah semble avoir abandonnés. On les retrouve à Saint-Malo, tous les trois, dans l'errance du souvenir et l'inquiétude permanente. Car ici tout est noir, et pourtant lumineux. Où donc est passée maman ? Maman va-t-elle revenir ? Et ce père, tout jeune, qui ne sait que répondre, mais se débrouille à sa façon et fort bien, avec beaucoup de tact et d'humeur, de douceur, vis à vis de lui-même comme vis à vis des autres, ses enfants, son frère et sa belle-soeur, et cet improbable policier. Humanité et tendresse, les mots clés d'un bijou de lecture pas tout à fait innocent.
Et puis celui-ci, de Franck Bouysse : Grossir le ciel, au Livre de Poche. Au fond des Cévennes, deux paysans : Gus et Abel ! Des amis. Des amis qui tremblent ensemble, tandis qu'ils vivent à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. Des amis " un peu part défaut ", lit-on en quatrième de couverture, et qui, soudain, perdent confiance, n'osent plus se parler, se méfient l'un de l'autre sans en comprendre les raisons, jusqu'au dénouement final. Ni un policier, malgré ce qu'en dit l'éditeur, ni un thriller, mais un livre qui emporte le lecteur, presque malgré lui, dans un suspense noir, haletant. Oui, j'ai beaucoup aimé !