A Nohant, chez George Sand...
Après le salon du livre de Royat-Chamalières, sur le chemin du retour vers la région parisienne, un crochet par Nohant s'est imposé... Depuis le temps que me titillait la maison de George Sand ! Alors, le temps d'un après-midi, d'une soirée aux chandelles passée à l'auberge d'en face, La Petite Fadette, et d'une nuit paisible, je me suis imprégné de ces jours, de ces mois, de ces années où la bonne dame de Nohant écrivait dans son placard, déménageait de pièce en pièce pour le bonheur de ses petites filles, Gabrielle et Aurore, sacrifiait aux caprices de son fils, Maurice, et recevait ses amis, écrivains, peintres, sans oublier ses amants, pas seulement musiciens...
Dans la salle-à-manger, George Sand attend encore ses convives : Alexandre Dumas fils y a son couvert à côté de Jérôme Napoléon, neveu de Napoléon III, et grand ami de Maurice. La belle-fille de George Sand est là également, Lena Calamata, à côté de qui ? mon Dieu, je ne sais plus... Non, ce jour-là, Chopin doit être à Paris... Delacroix est quelque part, sauf erreur... Tandis qu'Aurore et Gabrielle, bien jeunettes, se demandent si elles vont oser entrer... Au plafond, un superbe lustre de Murano : souvenir des heures passées à Venise avec Alfred de Musset ? Sans doute.
George Sand aimait son Berry, dans son parc elle se promenait, elle aidait à son potager ; elle voyageait aussi, beaucoup, pas seulement de Paris à Nohant, comme ces trois Voyages en Auvergne qu'elle nous raconte d'une plume aussi vive que spontanée... " J'arrive. Que c'est bête un voyage d'amateur. Je suis exténuée ! Que suis-je venue faire ici ? Chercher la santé ? où est-elle la santé ? Je suis d'une humeur de chien. " C'est ainsi qu'elle arrive au Mont-d'Or. Lire et relire George Sand, et marcher à son pas.