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Publié par Gérard Glatt

C'était là, au Bataclan, boulevard Voltaire, mais pas que... A proximité, ils dinaient, buvaient, riaient, ils étaient heureux, tout simplement...

A mon époque, pas si lointaine après tout, j'allais voir Mano Solo...

A mon époque, pas si lointaine après tout, j'allais voir Mano Solo...

Quelques mois plus tôt, déjà, non loin du boulevard Richard-Lenoir, ce même boulevard... Pas à l'angle du boulevard Voltaire, mais guère plus loin...

Les mêmes fleurs, les mêmes bougies... Des pleurs, des grincements étouffés.

Les mêmes fleurs, les mêmes bougies... Des pleurs, des grincements étouffés.

Alors, soudain, on a eu l'impression que la France se réveillait. La vraie France, je veux dire. Elle avait la gueule de bois, d'accord, elle se vidait de ses larmes, mais quel coup de fouet ! Un peu tard, tout de même, je me suis dit : à cause des morts, des blessés... Une sourde envie de vengeance, non ?... Si au moins on avait encore le droit de dire...

Le coup de patte rêvé sur la gueule d'une hyène...

Le coup de patte rêvé sur la gueule d'une hyène...

Mais ce droit, le droit de dire, ce droit qu'on nous musèle sans droit, le droit d'utiliser les mots, merde ! ceux qui sont dans le dico, pour tous ces morts, nous avons le droit, nous avons le devoir de le récupérer ! S'indigner, oui, mais bon sang, agir, c'est encore mieux, non ? Alors, agir, ne pas oublier surtout, agir, agir, agir aussi longtemps que nous n'aurons pas assuré sa liberté à la Liberté... Pour elle, pour eux tous, pour nous, il y aura toujours de l'oxygène... Cette petite flamme ne s'éteindra jamais... C'est l'espérance... Nous avons rendez-vous avec elle.

La Liberté ? Demandez à Paul Eluard...

La Liberté ? Demandez à Paul Eluard...

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B
J'ai toujours une pensée pour toutes les familles des victimes ! Ma fille avait son showroom et son atelier juste en face au 88 Boulevard Richard Lenoir. Depuis, y a pas à dire, on ne peut pas oublier. L'ambiance n'est plus la même. Certes la vie continue mais quelle tristesse. J'ai connu le quartier très joyeux ! Le Bataclan, ma fille y allait régulièrement. Elle adore le groupe qui s'y produisait ce soir là. Un couple de ses amis y étaient, pris en otages... Arnaud a d'ailleurs témoigné dans le journal Le Monde sur plus d'une page (deux mois après). Ils ne pourront jamais oublier ce qu'ils ont vécus. Terrible ! <br /> Vous rendez un bel hommage. J'ai beaucoup photographié le Bataclan -Avant. Depuis, je ne peux plus.<br /> Je vous souhaite une très bonne continuation. Bonnes dédicaces et belles rencontres en décembre. <br /> Amitiés.<br /> Bernadette.
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G
J'ai connu, moi aussi, le Bataclan. Mais il y a longtemps. La dernière fois que j'y suis allé, je crois, c'était pour voir Mano Solo... Je comprends que l'on ne puisse pas oublier, et même encore en souffrir... Il m'aurait été impossible de ne pas faire ces photos, de ne pas retenir ce qu'elles expriment d'horreur, de cruauté dissimulée sous les fleurs. Je vous remercie pour tout, chère Bernadette.
M
Comme vous avez raison! Je partage amplement votre sentiment. Vous l'exprimez si bien! Merci infiniment
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G
Nous avons tant besoin de respirer... Chère Martine, c'est moi qui vous remercie.